Un peu snobées par les grimpeurs, développées par des professionnels de la verticalité, la via ferrata a connu un essor phénoménal depuis les années 90 pour se stabiliser en tant que pratique sportive et en tant qu’expérience initiatique face au vide. C’est un excellent moyen de découvrir les sensations du vide, les paysages de la verticalité et nous sommes très enthousiastes de partager ces expériences tout public avec des familles, des jeunes. Nous constituons des groupes avec vos demandes individuelles et vous pouvez aussi former votre groupe puis nous contacter. La région dispose d’une offre importante dans un cadre préalpin unique.
Deux populations principales fréquentes les itinéraires : les pratiquants autonomes souvent décordés, et les pratiquants encadrés plus nombreux, systématiquement encordés lorqu’ils sont encadrés (il est possible que votre guide vous fasse progresser sur certaine sections faciles sans corde; une fois que vous êtes à l’aise).
Souvent les personnes curieuses des autres pratiques de montagne (escalade, alpinisme...) sont tentées par cette première découverte de la verticalité. C’est aussi l’occasion de ressentir la «cordée» un lien très symbolique et technique. On s’aperçoit qu’on est dépendants et liés les uns aux autres !
Même si nous évoluons dans un cadre très sécurisant avec les marches, poignées, échelles, nous évoluons dans le vide. C’est pour cette raison que nous sommes encordés, offrant une sécurité supplémentaire à une erreur éventuelle (toutefois rare). Le sentiment de sécurité provoqué par un équipement solide ne doit pas faire oublier les risques de la verticalité.
L’été passé, de tragiques accidents sont survenus (3 morts en 4 mois en France : à chaque fois des pratiquants sans encordement)
La banalisation des gestes soumet tous les pratiquants à l’innatention et nous vous proposons un apprentissage technique que vous pouvez reproduire ou transferer vers d’autres pratiques.
Vous trouverez ci après un descriptif des via ferrata de la région. Tout d’abord laisser nous vous présenter quelques informations.
C’est une activité intermédiaire entre randonnée pédestre et escalade. Certaines via utilisent mieux que d’autres le terrain et les prises naturelles. Souvent, les concepteurs ajoutent des “surprises” avec des échelles, passerelle, pont de singe par exemple.
La première via ferrata à vocation touristique est créée dans les Préalpes autrichiennes en 1843 au Hoher Dachstein. Elle sera suivie par plusieurs réalisations au Grossglockner et en 1873 des équipements fixes sont installées sur le sommet de la Zugspitze. Dans les Pyrénées, au Pic du Midi d’Ossau en 1884.
En 1903, c'est l'arête ouest de la Marmolada, dans les Dolomites, à 3 343 mètres d'altitude qui est équipée ; c'est l'un des itinéraires les plus fréquentés aujourd'hui dans les Dolomites.
L'armée italienne développe cette activité dès le début du xxe siècle en équipant certains passages escarpés des Dolomites avec des mains courantes et des échelons pour permettre aux troupes alpines de traverser ces passages .C’est surtout dans les années 90 que cela se développe en France plus tardivement que les autres pays alpins.
La première via ferrata française date de 1986 (la via ferrata de la Grande Falaise, Freissinières). Dans les années 1990 la pratique s'est largement popularisée en France et en Suisse.
Les vie ferrata sont « cotées » par niveau de difficulté : F (facile), PD (peu difficile), AD (assez difficile), D (difficile), TD (très difficile), ED (extrêmement difficile). Ces notations sont éventuellement suivies d'un + ou d'un -.
Une fois équipés même les enfants peuvent partiquer les via F et PD voir AD , les voies TD et ED ne sont jamais très compliquées au niveau technique mais peuvent être «impressionantes» et “exigeantes” au niveau physique. Ces 2 facteurs interragissent.
Tout pratiquant ne peut s'engager dans la voie qu'avec un matériel indispensable et spécifique: Nos guides vous fournissent l’équipement individuel et collectif.
Les 700 m de la via ferrata “Yves Pollet-Villard” sont tracés D dans la falaise de Borderan, et offrent un itinéraire spectaculaire, perché entre 1 500 et 1 800 m d’altitude, face au massif de l’étale.
Cette via dispose de 2 options : un itinéraire de 500 M classé AD , et un itinéraire de 1100 M coté D+
Une ambiance aérienne et minérale en face du massif des Aravis. Le parcours est très beau et mérite la journée.
Cette via, en vallée juste au dessus de thones offre cependant une belle expérience de vide et une très belle vue sur les environs. Accès et retour court mais dans une belle forêt, avec une descente assez technique.
De niveau peu difficile, cette via ferrata accessible est idéale pour les enfants. Le paysage est magnifique et l’accès en télésiège offre une immersion facile à 1800m d'altitude. Il faut compter entre 1h et 1h30 pour réaliser le parcours dans son intégralité; 3 échappatoires sont proposées en cas de nécessité. Vous pourrez alors apprécier la vue unique sur le lac d'Annecy et le Mont-Blanc.
De niveau intermédiaire, on emmène d’emblée des débutants, possible avec des enfants. Ils profiterons d’une vue extraordinaire sur le Lac du Bourget.
2 options : la via du Cornillon (PD+) etla via de la primevère à oreille d’ours (AD+)
Dans le beaufortain à 1 h 30 d’ Annecy on change d’étage, de paysage, et de fromage, on quitte le reblochon pour le beaufort ! D’un côté le Mont Blanc, de l’autre la nature verte du Beaufortain. C’est une journée très complète et merveilleuse; une expérience panoramique en changeant de versant autour du roc des vents, et en enchainant 4 tronçons très variés dans un esprit de progession alpine.
C'est un itinéraire en montagne incroyable qui passe dans un couloir puis sur une arête en plein vide face au Mont-Blanc, cet itinéraire n'est pas difficile car il n'y a pas besoin de se hisser le long de barreaux comme dans d'autres via ferrata.
Il est nécessaire par contre d'avoir le pied montagnard et une bonne endurance car le parcours se développe sur plus de 10 kilométres! Vous passerez non loin du lac du Mont-Charvin, un joyau bleu dans un écrin de verdure...
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Texte : Philippe Geiben
Crédis photos : Jérémy Janody-Julien Audigier- Franck Sportiello-Bureau des Guides Annecy
